Week-end culturel
C'est décidé, il nous faut commencer à connaître la Calédonie. Les papiers, y'en a besoin mais on ne s'en sort pas, on n'a l'impression de faire que ça. Du coup, samedi matin, nous décidons de commencer notre activité culturelle. Nous partons visiter le centre culturel Jean Marie Tjibaou.
Mais qui c'est ce Jean-Marie ? Petite biographie :
Jean-Marie Tjibaou est un homme politique français, leader indépendantiste Kanak (Tiendanite 1936 – Ouvéa 1989). Fils d'un chef de tribu, il quitte le pays en 1968 pour suivre des cours de sociologie à la faculté catholique de Lyon, puis d'ethnologie à l'Ecole pratique des hautes études en 1970.
Lors de son retour au pays il entreprend une carrière militante. Entré au comité directeur de l'Union Calédonienne (UC), il est élu maire de Hienghène. En juin 1982, il est élu vice-président du Conseil de gouvernement de la Nouvelle-Calédonie.
Le 5 décembre 1984, il paye très cher sa récente nomination à la tête du FLNKS (Front de Libération Nationale Kanak et Socialiste), lors de sa création, puisque sur la route qui mène à un congrès, dans la voiture qu'il aurait dû occuper, dix Kanak, dont deux de ses frères, sont assassinés par des européens dans une embuscade à Hienghène.
Le 26 juin 1988, il signe les accords de Matignon, qui prévoient un référendum sur l'autodétermination après dix ans. En 1985-1986, il est élu président de la Région nord, issue du « statut Fabius ».
Il est assassiné le 4 mai 1989, lors de la commémoration de la tragédie d'Ouvéa.
Bon, d'accord, la biographie, c'est pas ce qu'il y a de plus fun, mais ça valait le coup, non ? Comme ça, maintenant, vous connaissez un petit bout de l'histoire de la Calédonie.
Mais revenons à notre visite. Nous commençons donc par le Chemin Kanak. Dans la conception Kanak du monde, le végétal est une valeur fondamentale. Chaque plante possède un sens, une fonction, un statut. Ce savoir immense que détenaient les ancêtres se transpose dans le Chemin Kanak : parcours végétal initiatique évoquant le mythe fondateur du premier homme, Téâ Kanaké, en 5 étapes : l'origine des êtres, la terre nourricière, la terre des ancêtres, le pays des esprits et la renaissance. Nous nous promenons donc sur un petit sentier jalonné d'arbres et plantes. On y apprend que chaque végétal a une symbolique. Très intéressant.
Ensuite, nous visitons le centre architectural réalisé par Renzo Piano (Centre Pompidou), un bâtiment composé de 3 villages regroupant au total 10 cases (la plus haute est à 28m).
Enfin, l'espace coutumier qui rassemble 3 cases traditionnelles représentant les chefferies (sorte de provinces) du Sud, du Nord et de îles Loyautés (3 îles : Maré, Lifou, Ouvéa). Vous les trouverez dans l'album photos.
Et bien entendu, que s'est-il passé pendant cette formidable promenade culturelle ? Je vous le donne en mille : Elina, qui jusqu'ici, avait réussi à esquiver les moustiques, a encaissé plus d'une dizaine de boutons. Et voilà, c'est parti pour la gratte-gratte partie !
Voilà une belle journée qui s'achève. Mais le week-end n'est pas terminé. Dimanche midi, nous sommes invités par la famille de Séverine. Et là, il faut se sacrifier : il faut goûter le foie gras qui sera préparé pour Noël. Ahhhhh.... gros sacrifice...... Nous avons été formidablement bien accueillis et avons fait la connaissance de Raymonde (cuisinière hors pair, la maman de Sév), Jean-Michel (beau-papa), Gilles (son frère) et de Julie (sa soeur). Après ses émotions culinaires, il nous faut digérer. Nous consacrons donc notre après-midi aux parties de UNO et à la piscine. Je crois que l'on peut dire que nous avons passé un très bon week-end !