Le Volcan de Tanna

Publié le par Tout le monde au soleil

Après une bonne nuit de sommeil (nous sommes tombés comme des masses la veille), nous décollons pour l'île de Tanna à 10h. Arrivés à 11h15, nous rejoignons notre hôtel, le Tanna Evergreen, qui se trouve bien à... 3mn de l'aéroport. Sur l'île, il n'y a pas d'électricité, sauf dans une poignée d'hôtels (dont le nôtre) où un groupe électrogène fournit du courant quelques heures par jour. Au fait, tant qu'on y pense : pour les fans, l'île a accueilli l'édition 2006 de Koh-Lanta.

Mais revenons à notre objet principal : Tanna est réputée pour son volcan qui est toujours en activité. C'est a priori le seul volcan au monde que nous pouvons approcher d'aussi près. Après un rapide déjeuner, nous embarquons donc dans un 4x4 dès 15h pour aller admirer le volcan. Là commence notre périple de 2h sur des routes incroyables. D'ailleurs, on ne peut pas vraiment parler de routes (oubliez tout de suite les mots du genre « goudronné »). Il s'agit davantage de pistes. Les crevasses qui jonchent la route, oui j'ai bien dit crevasses, sont tellement énormes que lorsqu'on s'approche, on aurait plutôt tendance à se dire "bon, il va falloir rebrousser chemin, ça ne passe pas". Mais pour notre guide, David, la question ne se pose pas, c'est du tout cuit. Question d'habitude sans doute. Et il rigole devant nos visages médusés ! Nous sommes donc brinquebalés, secoués en tout sens comme des bouteilles d'O...bip... (pas de pub !), et nous arrivons enfin au pied du volcan. David s'arrête pour nous laisser contempler la vue. Et nos yeux, après quelques instants de réadaptation à la stabilité terrestre, s'écarquillent devant ce spectacle : une immense vallée de terre noire, un brin désertique, avec le volcan en fond... grandiose.

Armés de notre appareil photo, nous prenons en long, en large et en travers ce paysage incroyable et reprenons ensuite la route pour les quelques mètres qui nous séparent du "parking" du volcan. Puis, après 15mn de grimpette pour atteindre le sommet du volcan (c'est vrai, c'était pas très fatigant, on l'avoue), nous découvrons le cratère (700m de circonférence) qui gronde. Nous avançons tranquillement, profitant de ce spectacle, la bouche grande ouverte. Mais pas le temps de s'installer que déjà, le cratère nous offre des explosions de laves grandioses. Incroyable, nous réalisons que nous sommes au sommet d'un volcan en pleine activité... et nous prenons conscience, surtout, de la chance que nous avons de pouvoir vivre ce moment. Nous ne nous lassons pas de regarder, mais il est déjà l'heure de prendre congé. Nous repartons donc à la nuit tombée (18h15). De nouveau, 2 heures de traversée nous attendent. Et la, Sébastien Loeb se met en marche. Supposant que nous sommes maintenant habitués aux routes vanuataises, nous traversons à 110 km (pleine balle donc) la plaine au pied du volcan. C'est le noir total, il n'y bien évidemment aucun panneau (pour quoi faire d'ailleurs ?). Un grand moment de stress. Autant y'en a qui faisait les malins à l'aller, sans ceinture. Autant, pour le retour, tout le monde (même notre charmante guide ni-vanuataise) l'a mise ! Bon, il faut dire aussi que David voulait nous faire plaisir en finissant la journée par un Kava Bar pour que l'on puisse goûter au Fresh Kava (en Calédonie, c'est du Dry Kava, c'est-à-dire qu'il est en poudre). Donc, après notre retour qui nous a paru bien moins long que l'aller (bizarre, non ?), nous nous arrêtons sur le bord de la route. Dans la pénombre (rappelez-vous, il n'y a pas ou peu d'électricité), nous distinguons une vague lumière. En l'occurence, une petite ampoule nous indique que l'on peut boire du kava dans le coin. Nos yeux finissent par distinguer le lieu et nous nous approchons du bar. Nous commandons des shells et buvons, en compagnie de notre chauffeur. Effectivement, ce Kava n'a pas le même goût qu'à Nouméa. Nous le trouvons même meilleur. Mais ça dépend des goûts je suppose. Comblés par cette journée, nous retournons tranquillement à notre hôtel, dînons et nous couchons dans la plus pleine béatitude.

Publié dans Vanuatu

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E
Là, sur ce coup, je partage vos émotions (bon, pour la plongé, la bouffe et un tas d'autres trucs aussi ... faut être honnête): on a eu la chance de voir des explosions de lave quand on étaient en sicile (sur les îles éoliennes) ... c'est formidable. Disons qu'on y gagne en humilité !<br /> J'vous bisoute !<br /> Emma et Moustiquette (future joueuse de foot vu les coups de pieds que je prends !)
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